Nos aïeules emploient souvent des expressions à coucher dehors, on ne sait plus trop d’où elles viennent ou si elles sortent ça de leur chapeau mais elles n’arrêtent pas d’asséner leur entourage à coups de « tu files un mauvais coton » «  elle est fagotée comme un as de pique! ». A notre encontre ou celui d’autrui, ce n’est jamais foncièrement méchant ça prête le plus souvent à faire sourire devenant des expressions « signature » faisant presque partie du personnage. C’est aussi leur façon de signifier qu’elles s’inquiètent pour nous même si cela peut passer pour des réprimandes elles ne veulent que notre bien finalement!

Pourquoi elles se font du soucis:

• Nos grands-mères s’inquiètent toujours que l’on mange bien:

« Un sac vide ça tient pas debout! »

« Elle est épaisse comme un carrelet de 6 semaines! »

« va tu arrêter de manger sur le pouce? »

« t’as pas les crocs? »

• Que l’on soi un peu plus « dégourdis »:

« Bon, c’est pour la Saint Glinglin?? »

« T’as les pieds nickelés? »

« tu attends le dégel? »

« On dirait une poule avec un couteau. »

• Que l’on ai pas froid:

« Il fait un froid de canard/ de loup/ de gueux »

« mets bien ton chandail, il fait frisquet (à moins que votre grand-mère vous sorte un « ça pèle comme jamais »)

« tu vas sortir dehors fagotée de la sorte? Mes aïeux j’ai du sang de navet haa la vieillesse! » (dur dur de faire passer les pantalons déchirés et perfectos ouverts en tout temps ha la mode que voulez vous! Ou le « Tu vas à la pêche ou bien? » quand vous essayez d’expliquer la nécessité (absolue!) de roulotter vos pantalons parce que ça fait mieux avec vos sneakers ou on ne sait quelle paire de chaussure bref il fait -10 degrés et vous sortez quasiment en pantacourt mais tout va pour le mieux, le style avant tout que voulez vous!

• Que l’on soit quelqu’un de bien:

« Elle nous file un mauvais coton »

« Tu brûles la chandelle par les deux bouts ma fille! » (quand vous êtes de retour d’une virée shopping endiablée)

« tête de linotte »

« Ca baille aux corneilles »

On a beau dire, on les aime nos grands-mères. On y accoure pour les petits bobos, problèmes de couture ou de tricot, remèdes miracles et petits plats. Les grands redeviennent insouciants et les petits en profitent pleinement. Après une virée chez mémé tout semble plus aisé, des soucis d'adultes aux "untel a piqué mon jouet!". Alors en ce jour accordez lui une belle pensée, et pour les chanceux qui les comptent encore parmi eux il y a mieux encore: apportez lui un bouquet, ou quelque chose qu'elle va apprécier, un diner en famille ou un thé! Il y a 1000 façons de les célébrer.

                                                             Bonne fête des grands-mères!